جـوهـرة الـونشريس

جوهرة الونشريس،،حيث يلتقي الحلم بالواقع،،
هنـا ستكـون سمـائي..سأتوسد الغيم..و أتلذذ بارتعاشاتي تحت المطــر..و أراقب العـالم بصخبه و سكونه و حزنه و سعـادته..
هنـا سأسكب مشاعري بجنون..هذيانا..و صورا..و حتى نغمــات..


انضم إلى المنتدى ، فالأمر سريع وسهل

جـوهـرة الـونشريس

جوهرة الونشريس،،حيث يلتقي الحلم بالواقع،،
هنـا ستكـون سمـائي..سأتوسد الغيم..و أتلذذ بارتعاشاتي تحت المطــر..و أراقب العـالم بصخبه و سكونه و حزنه و سعـادته..
هنـا سأسكب مشاعري بجنون..هذيانا..و صورا..و حتى نغمــات..

جـوهـرة الـونشريس

هل تريد التفاعل مع هذه المساهمة؟ كل ما عليك هو إنشاء حساب جديد ببضع خطوات أو تسجيل الدخول للمتابعة.
جـوهـرة الـونشريس

حـيث يلتـقي الـحلم بالـواقع


    ¦₪¦╣• Alphonse de Lamartine ╠•Le lac ¦₪¦

    In The Zone
    In The Zone
    Admin
    Admin


     ¦₪¦╣• Alphonse de Lamartine ╠•Le lac  ¦₪¦ 7e99cbc882b2aa88afb53997d7f58ce04g
    عدد المساهمات : 4732
    تاريخ التسجيل : 21/11/2010
    الموقع : الأردن

    مميز ¦₪¦╣• Alphonse de Lamartine ╠•Le lac ¦₪¦

    مُساهمة من طرف In The Zone الأربعاء يناير 05, 2011 9:44 pm

     ¦₪¦╣• Alphonse de Lamartine ╠•Le lac  ¦₪¦ Imagereflet
    Le lac
    البحيرة
    Ainsi, toujours poussés vers de
    nouveaux rivages,

    Dans la nuit éternelle
    emportés sans retour,
    Ne pourrons-nous jamais sur
    l'océan des âges
    Jeter l'ancre un seul
    jour ?

    O lac!
    l'année à peine a fini sa carrière,
    Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
    Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
    Où tu la vis s'asseoir!

    Tu mugissais ainsi sous ces
    roches profondes ;

    Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
    Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
    Sur ses pieds adorés.

    Un soir, t'en souvient- il ? nous voguions en silence,

    On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
    Que le bruit des rameurs
    qui frappaient en cadence
    Tes flots harmonieux.

    Tout à coup des accents inconnus à
    la terre

    Du rivage charmé frappèrent les
    échos ;
    Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère

    Laissa tomber ces mots :
    "
    O temps,suspends ton vol ! et vous, heures propices
    Suspendez votre cours !
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !

    " Assez de malheureux ici-bas
    vous implorent :

    Coulez, coulez pour eux ;
    Prenez avec leurs jours les
    soins qui les dévorent ;
    Oubliez les heureux.

    " Mais je demande en vain
    quelques moments encore

    Le temps m'échappe et
    fuit ;
    Je dis à cette nuit : " Sois plus lente "; et
    l'aurore
    Va dissiper la nuit.

    " Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,

    Hâtons-nous, jouissons !
    L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive
    Il coule, et nous passons ! "

    Temps jaloux, se peut-il que ces
    moments
    d'ivresse.,
    Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
    S'envolent loin de nous de la même vitesse
    Que les jours de malheur ?

    Hé quoi !
    n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
    Quoi ? passés pour jamais ? quoi! tout entiers perdus ?
    Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,

    Ne nous les rendra plus ?

    Éternité
    , néant, passé, sombres abîmes,
    Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?

    Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
    Que vous nous ravissez?

    O lac!
    rochers muets ! grottes! forêt obscure !
    Vous que le temps épargne
    ou qu'il peut rajeunir,
    Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
    Au moins le souvenir !

    Qu'il soit dans
    ton repos, qu'il soit dans tes
    orages,
    Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
    Et dans ces noirs sapins,
    et dans ces rocs sauvages
    Qui pendent sur tes eaux !

    Qu'il soit dans
    le zéphyr qui frémit et qui passe,
    Dans les bruits de tes
    bords par tes bords répétés,
    Dans l'astre au front
    d'argent qui blanchit ta surface
    De ses molles clartés!

    Que
    le vent qui
    gémit le roseau qui soupire
    Que les parfums légers
    de ton air embaumé,
    Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on
    respire, Tout dise :

    " Ils ont aimé ! "

    Alphonse
    de Lamartine - Mâcon 1790 - Paris 1869


      الوقت/التاريخ الآن هو الجمعة نوفمبر 22, 2024 11:57 am